Apéro malin : l’engagement humanitaire

En septembre dernier, on vous annonçait le lancement des apéros malins, ces conférences décontractées se tenant en petit comité dans des bars de la vallée. Le premier rendez-vous est fixé : il aura lieu le vendredi 25 novembre et se concentrera sur l’engagement humanitaire et les problèmes qu’il peut rencontrer ou parfois même poser.

L’intervenant de ce premier apéro malin sera Benjamin Courlet, servozien d’adoption et consultant en gestion de crises et conflit. Benjamin a travaillé pour Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, Handicap international et intervient aujourd’hui en tant que consultant indépendant pour apporter son expertise dans des zones de conflit et de tension. Il a réalisé à ce jour une cinquantaine d’accompagnements dans une vingtaine de pays.

Si l’entretien évoluera au gré de vos éventuelles interventions et questions, Benjamin souhaite s’arrêter plus particulièrement sur les dilemmes posés par toute intervention humanitaire : au-delà des idéaux et des convictions qui peuvent guider et animer celle-ci, quels sont les dilemmes auxquels sont parfois confrontés les décisionnaires et les acteur.rices humanitaires ?

En partageant son expérience et en recourant à des exemples concrets (la mise en œuvre d’un centre de traitement covid en RDC dans un contexte d’épidémie de rougeole, les liens entre recherche médicale et enjeux commerciaux, la question du paiement des rançons lors de prises d’otages, les conséquences économiques de l’implantation d’une ONG dans une zone de conflit…), Benjamin cherchera à nous montrer la différence entre deux formes d’éthique qu’il nous présentera : l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité.

Tout cela nous permettra de nous poser ensemble les questions suivantes : quels moyens pour quelles fins ? quelles fins pour quels moyens ? et plus largement : la fin justifie-t-elle les moyens ?